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dans la Lvne

des richeſſes que nous portions, nous mit dans l’eſprit, que ce ſeroit prudence de fuir, ſi nous pouuions, pluſtoſt que de reſiſter inprudemment à des Ennemis qui nous alloient attacquer ; que la rencontre de tels Coureurs de mer eſtoit dangereuſe, & qu’il ne falloit point hazarder, non ſeulement la vie ( qu’vn homme de bien eſtime peu en ſemblables occasions) mais la Fortune de pluſieurs pauvres Marchands, qui pour n’auoir ſceu deſtourner le peril dans vne affaire de telle importance, ſe trouueroient à l’aduenir entierement ruynez.

Noſtre flotte eſtoit alors de cinq vaiſſeaux, à ſçauoir de trois Car-