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L’homme

dont i’ay paré cy-deuant. Ils paiſſoient preſque tous enſemble ; & par vn effet vrayement merueilleux, ils ſe nourriſſoient les vns de poiſſons, & les autres d’oyſeaux differens, qu’ils deſchiroient à belles griffes ; Car ce qui eſt bien eſtrange, ils en auoient d’auſſi crocheües que les Aigles : mais ce n’eſtoit qu’en vn des pieds, ayant l’autres comme les cignes l’on d’ordinaire. Or d’autant qu’il ſe trouuoit là vne grande quantité de ces oyſeaux, qui auoient accouſtumé d’y couuer leurs œufs, & de les faire eſclorre ; ie pris enuiron trente ou quarante de leurs petits, que i’accouſtumay à manger ſur le poing, partie pour mon