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L’homme

nommer le Paradis de la terre. Car outre que l’Air y eſt extremement ſain, ſon terroir, le plus fertile du monde, y produit en abondance les meilleurs choſes que l’on puiſſe voir, & les plus neceſſaires à l’entretenement de la vie humaine. Ce que ie taſcherois en vain de prouuer icy, puis qu’il n’eſt point de ſi petit garçon en Eſpagne, à qui les beautez de cette iſle ne ſont connües, pour en auoir ouy parler hautemèt. À raiſon dequoy ie ne m’eſtonne pas ſans ſujet, de ce que noſtre Roy ne s’eſt point encore aduiſé d’enuoyer des Colonies, & de baſtir des forts en ce lieu là, eſtant ſi comode pour le rafraiſchiſſemèt