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dans la Lvne.

ue de quelques-vnes que ie paſſay ſous ſilence, ſur tout à l’égard des pierres pretieuſes que le grand Irdonazur m’auoit données. Il fut rauy des choſes que ie luy dis, où ne trouuant rien qui ſentiſt la Magie, dont il s’attendoit que ie luy deuſſe parler, il me diſt qu’il admiroit l’excellence de mon Eſprit, & que i’eſtois le plus heureux homme du Monde. En ſuitte d’vn ſi long diſcours, il me pria de me repoſer, & trouua bon que ie me retiraſſe, iuſques à ce qu’il me mandaſt derechef. En effet il prit depuis tant de plaiſir à me voir, qu’il ne ſe paſſa preſque point de iour auquel il ne m’enuoyaſt querir. Il voulut de plus que ie m’habillaſſe à la mode du Pays ; ce que ie fis volontier ; &