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L’homme

Ie me rendis à eux, ne leur pouuāt reſiſter : Mais quand ie voulus marcher, ie me trouuay ſi diſpos, qu’apres auoir mis vn pied à terre, i’auois peine d’y poſer l’autre, à cauſe de la ſecrette vertu de mon Ebolus, qui pour eſtre appliqué, comme i’ay dit, ſur mon corps, luy oſtoit toute forte de peſanteur & d’obſtacle. Me voulant donc ſéuir de cét auantage, ie m’aduiſay de faire ſemblāt d’aller à quelque preſſante neceſſité de Nature ; Ce que ie leur donnay à connaiſtre par ſignes, pource qu’ils n’en n’entendoient pas vn ſeul mot de toutes les langues que ie ſçauois parler. Ils me permirent donc de me tirer à l’eſcart, à la faueur de quelques buiſſons, ſur la créance qu’ils