Page:Francis Godwin - L'homme dans la lune, 1648.djvu/169

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
150
L’homme

Ie ne pûs aſſez louer vne ſi conſtante reſolution de cét homme là ; mais celle de ſes Amis ne me ſembla pas encore moins louable. Ils ſe réjouyrent tout de bon, & prirent part au contentement de leur Amy mourant, ſans y apporter ny diſſimulation, ny fauſſes grimaſſes ; Bien au contraire de nous, qui la pluſpart du temps, en pareil cas paroiſſons triſtes ſans l’eſtre ; ou ſi nous le ſommes, c’eſt en effet pour nos intereſts particuliers, pluſtoſt que pour aucun regret que nous ayons à la perte de nos amis.

Leurs Corps ne pourriſſent point apres la mort ; & voila pourquoy ils ne font pas enſeuelis, mais