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dans la Lvne

cordages ; Ie pris garde qu’ils en mangeoient les feüilles auec vne grande auidite ; & m’en eſtonnay d’autant plus que ie ne les auois iamais veu iuſques alors ſe repaiſtre d’aucune forte de mangeaille. Cela me fit prendre enuie d’en cueillir vne feüille, & de la maſcher ; ce que ie fis auec vn plaiſir extrême, pour le merueilleux gouſt que ie trouuay qu’elle auoit ; & ainſi ces feüilles priſes ſans excez, tinrent lieu d’vn excellent repas ; tant à moy qu’à mes oyſeaux ; & nous en vſaſmes touſiours depuis au beſoin, comme d’vn grand rafraichiſſement.

Bien à peine eus-je finis ce beau feſtin, que ie me vis enuironné d’v-