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dans la Lvne

ticulierement en ſon lieu.

Ie n’eus pas pluſtoſt mis le pied dans cette nouuelle terre, que ie me ſentis tout affamés ſi bien qu’apres auoir attaché mes Ganſas, & ma Machine au premier arbre que ie rencontray, ie ne penſay plus qu’à ſatisfaire mon ventre ; Pour cét effet, ie foüillay tout auſſi-toſt dans mes pochettes, pour en tirer les prouiſions dont i’ay parlé cy-deuant. Mais au lieu des perdrix & des chappons que ie penſois y auoir mis, ie n’y trouuay qu’vn meſlange confus de feüilles ſeiches, parmy de la mouſſe, du poil de cheure, des crottes de brebis, & de ſemblables ordures. Il m’en arriua de meſme de mon vin de