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L’homme

l’autre de l’Occident à l’Orient par diuerſes proportions.

Mais qui croira d’ailleurs que ces Corps immenſes, i’entends les Eſtoiles fixes, que pluſieurs d’entr’eux ont dit eſtre cent fois plus grandes que toute la terre, ſe puiſſent tourner en ſi peu de tèps, comme autant de clous dans la roue de quelque Charrier ? & que cependant, à ce qu’ils diſent, il faille que trente mille ans ſe paſſent, auant que le Ciel qui les enueloppe, ayt fait ſon cours de l’Orient à l’Occident (ce qu’ils appellent le mouuement naturel) bien que toutesfois par leur propre declaration, la Lune acheue le ſien dans vingt & ſept iours, le Soleil,