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Le rapport qu’ils firent de leur voyage intéressa vivement.

Mr. John Jacob Astor, négociant de New-York, qui faisait presque seul la traite des pelleteries au sud des grands lacs Huron et Supérieur, et qui avait acqujs par ce commerce une fortune prodigieuse, crut pouvoir augmenter encore cette fortune, en formant sur les bords de la Rivière Columbia un établissement dont l’entrepôt serait à son embouchure. Il communiqua ses vues aux agens de la Compagnie du Nord-Ouest : il voulut même former cet établissement de concert avec eux ; mais après quelques négociations, les propriétaires hivernants ayant rejetté ses propositions, Mr. Astor se détermina à faire seul la tentative. Il lui fallait pour réussir des gens habitués de longue-main au commerce avec les Sauvages, et il ne tarda pas à en trouver. Mr. Alexander M‘Kay, (le même qui avait accompagné le Chevalier M’Kenzie dans ses voyages,) homme hardi et entreprenant, se joignit à lui ; et bientôt après, MM. Duncan M'Dougall, Donald M‘Kenzie, (ci-devant au service de la Compagnie du Nord-Ouest,) David Stuart, et Robert Stuart, tous du Canada, en firent de même. Enfin, dans l’hiver de 1810, un Mr.