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fond, un voyageur pouvait encore intéresser par l’exposé fidèle et succinct des situations où il s’est trouvé, des aventures qui lui sont arrivées, et des incidens dont il a été témoin ; que si une narration simple et ingénue, dénuée du mérite de la science et des grâces de la diction, devait être moins goûtée de l’homme de lettres et du savant, elle avait en récompense l’avantage d’être à la portée d’un plus grand nombre de lecteurs ; qu’enfin le désir de procurer de l’amusement à ses compatriotes, selon sa capacité, et sans aucun mélange d’amour-propre d’auteur, ou d’intérêt pécuniaire, devait être un titre bien fondé à leur indulgence. Si j’ai bien ou mal fait de me rendre à ces suggestions, que je crois devoir regarder comme celles de l’amitié, ou de la bienveillance, c’est au lecteur impartial et désintéressé qu’il appartient d’en décider.