Page:Franchère - Relation d'un voyage à la côte du nord-ouest de l'Amérique septentrionale, 1820.djvu/56

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tes insulaires d’Atoüy surpassent tous les autres, dans l’art de peindre les étoffes.

Les insulaires de Sandwich habitent dans des villages ou bourgades de cent à deux cents maisons, distribuées sans symétrie, ou plutôt groupées dans un désordre complet. Ces maisons sont construites de poteaux plantés en terre et liés par le bout, et couvertes d’herbes ; ce qui leur donne quelque ressemblance avec nos granges Canadiennes. La longueur de chaque maison varie, selon le besoin de la famille qui l’occupe : elles ne sont point enfumées, comme les cabanes des sauvages du continent, le feu se faisant toujours en plein air.

Leurs pirogues, ou canots, sont très bien faites ; le bois en est léger et fort mince : celles qui sont simples ont un balancier, qui n’est autre chose que deux barres de bois recourbées, et liées fortement, à environ un tiers du bord, de manière à ce qu’elles retombent à fleur d’eau : une autre barre arrondie et liée aux deux premières, traîne à l’eau, et par son poids tient la pirogue en équilibre : sans cela, elle chavirerait infailliblement. Leurs pagaies, ou avirons, sont longues, et fort larges. Toutes ces pirogues portent une voile latine, qui est