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des calebasses, plusieurs hommes de l’équipage s’ennivrèrent, et le capitaine se vit obligé d’empêcher les échanges, défendant à qui que ce fût de trafiquer avec les insulaires, excepté le second, qui fut seul chargé de cette besogne.

Je débarquai le 22, avec MM. Pillet et M’Gillis nous passâmes la nuit à terre ; et le lendemain matin, nous nous mîmes à parcourir les environs de la baie, suivis d’une foule d’hommes, de femmes et d’enfans.

Ohètity, où Taméaméa faisait sa résidence, et qu’on pouvait par conséquent regarder comme la capitale de son royaume, est, ou du moins, était alors, une ville médiocre, ou plutôt un grand village. Outre les maisons des particuliers, qui pouvaient être au nombre de deux cents, on y remarquait le palais royal, qui n’avait rien de magnifique ; le hangard du roi, bâtiment à deux étages, l’un en pierre et l’autre en bois ; deux moraïs, et un petit quai. Nous trouvâmes près de ce quai un vieux navire, le Lilly Bird, que des navigateurs Américains avaient échangé contre une goëlette : c’était le seul gros vaisseau que possédât Taméaméa ; encore ne valait-il rien. Quant aux goëlettes, il en avait une quarantaine, du port de 20 à 30 tonneaux : ces bâtimens lui ser-