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fertile au nord qu’au sud, où nous étions ; mais qu’il n’y avait pas de bon mouillage, la côte y étant garnie de rochers à fleur d’eau, qui forment des brisans considérables. Enfin, son excellence renvoya nos messieurs avec quatre beaux cochons gras ; et nous lui envoyâmes en retour, du thé, du café, du chocolat, et quelques gallons de vin.

Nous eûmes calme presque toute la nuit, et le 17 nous nous trouvâmes vis-à-vis de Mona-Ouhororaye, montagne alors couverte de neige, ainsi que Mona-Roah, mais qui me parut moins élevée que cette dernière. Un certain nombre d’insulaires nous vinrent encore trouver, avec des objets de curiosité, et quelques petits poissons. Le vent s’étant élevé le 18, nous dépassâmes l’extrémité occidentale d’Ohèhy, et passâmes à peu de distance de Mohy, et de Tahouraha, deux autres îles de ce groupe, qu’on dit être aussi fort peuplées. La première offre un coup d’œil très pittoresque, étant remplie de collines qui s’élèvent en forme de pains de sucre, et qui sont partout couvertes de cocotiers et d’arbres à pain. Enfin, le 21 nous approchâmes d’Ohahou, et jettâmes l’ancre vis-à-vis de la baie d’Ohetity, à la distance de près de deux milles de terre.