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de bonne eau, et tout ce dont nous avions besoin.

Nous appareillâmes le 16, et à l’aide d’une faible brise, nous côtoyâmes l’île jusqu’à la baie de Toeaye. Le vent étant tombé tout-à-fait, le capitaine, accompagné de MM. M’Kay et M’Dougall, alla à terre, rendre visite au gouverneur de l’île. Ce gouverneur n’était pas un insulaire, mais, un Écossais du nom de John Young, qui resta sur ces îles, quelques années après la mort du Capitaine Cook. Cet homme avait épousé une femme du pays, et avait su gagner l’amitié et la confiance du roi, au point d’être élevé au rang de chef, et fait gouverneur d’Ohehy, la plus considérable des îles Sandwich, par son étendue et sa population. Son excellence expliqua à nos messieurs la raison pour laquelle le roi avait interdit à ses sujets l’échange des cochons ; cette raison était que sa majesté se réservait le monopole de cette branche de commerce, pour en recueillir seule tout le profit. Le gouverneur leur apprit aussi qu’il n’était pas tombé de pluie sur la partie méridionale d’Ohehy, depuis trois ans ; ce qui expliquait pourquoi nous y avions trouvé si peu d’eau douce : il ajouta, dans le cours de la conversation, que l’île était plus