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la pêche de la baleine dans les mers du Sud. Nous trouvâmes deux inscriptions en langue Anglaise, marquant l’endroit où l’on avait enterré deux hommes : comme elles vieillissaient, nous les renouvellâmes. Cette attention pour deux hommes morts, pensa être fatale à un plus grand nombre d’hommes vivants ; car toutes les futailles ayant été remplies et mises à bord, le capitaine donna l’ordre de se rembarquer, et sans s’informer si cet ordre avait été exécuté ou non, il fit lever l’ancre le 11 au matin, tandis que moi et quelques uns de mes compagnons, nous érigions les inscriptions dont je viens de parler, que d’autres coupaient de l’herbe pour les cochons, et que MM. M’Dougall et D. Stuart étaient passés au sud de l’île, pour tuer quelque gibier. Ces derniers n’ayant pas entendu nos signaux pour le rembarquement, ne nous rejoignirent que tard, et lorsque le vaisseau avait déjà gagné la pleine mer. Cependant nous ne perdîmes pas de tems, et nous embarquâmes au nombre de huit sur notre canot, qui n’avait guère que vingt pieds de longueur ; et après avoir couru quelque danger, et ramé à outrance pendant près de trois heures et demie, nous parvînmes à regagner notre vaisseau, que nous rejoignîmes sur