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Les pingouins, oiseaux aquatiques, sont aussi en grand nombre sur les îles Falkland. Ces oiseaux ont un beau plumage, et ressemblent par leur forme au huard ; mais ils ne volent pas, n’ayant que de petits bouts d’ailes dont ils s’aident pour marcher. Lorsqu’ils sont sur leurs pieds de derrière[illisible], ils ont l’air de petits nains ; ils sont peu farouches, et peu timides ; loin de nous fuir, ils cherchaient à nous piquer avec leur bec, qui est très pointu. La chair du pingouin est noire et coriace ; et il faut être bien affamé pour se résoudre à en manger. C’était alors le tems de la ponte, et nous trouvâmes une grande quantité d’œufs.

Comme les Français, et les Anglais ensuite, avaient tenté de former un établissement sur ces rochers, nous nous mîmes à les parcourir, pour voir si nous en trouverions quelque vestige : les sentiers bien tracés que nous rencontrions presque partout, nous faisaient espérer de trouver aussi des chèvres ; mais toutes nos recherches furent infructueuses : tout ce que nous trouvâmes fut une vieille cabane de pêcheur, construite d’os de baleine, et des chaussons de peau de loup-marin ; car ces rochers n’offrent pas un seul arbuste à la vue, et ne sont fréquentés que par les vaisseaux qui font