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Portugais : nous le hélâmes, et nous apprîmes qu’il venait du sud de l’Amérique Méridionale, et se rendait à Pernambuco, sur les côtes du Brésil. Nous commençâmes bientôt à voir ce que les navigateurs appellent les Nuées de Magellan : ce sont trois petites taches blanches que l’on apperçoit au ciel, presqu’aussitôt qu’on a passé l’Équateur : elles sont fixes et situées au S. S. O.

Le 1er Novembre, nous commençâmes à voir un grand nombre d’oiseaux aquatiques. Vers les trois heures de l’après-midi, nous découvrîmes un bâtiment à stribord ; mais nous ne l’approchâmes pas d’assez près pour lui parler. Le 3, nous vîmes encore deux voiles au vent, faisant route au S. E. Nous passâmes le tropique du Capricorne le 4, par un bon vent, et par les 33 dég. 27 min. de long. Nous perdîmes les vents alisés, et à mesure que nous avancions au sud, le tems devint froid et pluvieux. Le 11, nous eûmes calme, quoique la houle fût grosse. Nous vîmes plusieurs tortues, et le capitaine ayant fait mettre le canot à l’eau, nous en prîmes deux. Dans la nuit du 11 au 12, le vent se fixa au N. E. Il s’éleva une tempête furieuse, dans laquelle le vent, la pluie, les éclairs et le tonnerre, semblaient