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du lieu de ma naissance, et me séparais de parens chéris et d’amis intimes, n’ayant pour toute consolation que le faible espoir de les revoir un jour. Nous embarquâmes vers les cinq heures du soir, et arrivâmes à Laprairie de la Madeleine sur les huit heures. Nous couchâmes dans ce village, et le lendemain de grand matin, ayant placé notre canot sur une charette, nous nous mîmes en route, et arrivâmes à St. Jean, sur la rivière de Richelieu, un peu avant midi. Nous remîmes là notre canot à l’eau, traversâmes le Lac Champlain, et arrivâmes à Whitehall le 30. Là nous fûmes joints par un Mr. Ovide Montigny, et un Mr. P. D. Jérémie, qui devaient être de notre expédition.

Ayant de rechef placé notre canot sur une charette ou wagon, nous continuâmes notre route, et arrivâmes le 1er Août, à Lansingburgh, petite ville située sur le bord de la rivière d’Hudson. Nous remîmes notre canot à l’eau, passâmes par Troy, et par Albany, où nous fûmes bien accueillis, les Américains nous prenant pour une canotée de Sauvages, et arrivâmes à New-York le trois, à 11 heures du soir.