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et nous allumâmes un grand feu, pour nous rechauffer et faire sécher nos habits. Tout cela ne nous empêcha pas de grelotter, le reste de la nuit, tout en nous entretenant du bonheur que nous avions eu de mettre pied à terre, au moment où nous commencions à désespérer tout-à-fait de pouvoir nous sauver.

Le matin du 24 amena un ciel serein. Quoique le vent fût encore fort, nous nous rembarquâmes, et arrivâmes avec nos déserteurs à l’Établissement, où l’on ne s’attendait plus à nous revoir. Des sauvages qui nous avaient suivis dans une pirogue, jusqu’au moment où nous avions pris la traverse, la veille, étaient heureusement parvenus à l’Établissement, en suivant les abords de la rivière. Ces sauvages, qui ne doutaient pas que nous ne fussions péris, en avaient prévenu Mr. M’Dougall ; aussi ce monsieur fut-il au comble de la joie et de la surprise, en nous revoyant.