De cette pièce on gagnait les petits cabinets qui régnaient à tous les étages de la cour des Cerfs, et où le roi avait une suite de cartes de géographie, des plans en relief, des modèles de vaisseaux, un petit observatoire, et cette fameuse forge dont Louis XVI, selon le bruit public, s’occupait toujours. Je puis assurer qu’elle avait l’air très-négligé ; et, passé midi, le roi était dans une toilette qui ne lui permettait guère un exercice aussi violent, bien qu’il fût d’ailleurs salutaire à sa santé. Au reste, son prétendu talent ne lui fut pas toujours inutile ; car le feu ayant pris dans un petit appartement voisin de celui du roi, on ne put enfoncer la porte ; ce prince y accourut avec ses outils, crocheta la serrure assez à temps pour qu’on pût éteindre le feu, mais non sauver la concierge, vieille femme qui s’était endormie auprès du foyer.
Ces nombreux appartements étaient bien éclairés, mais faiblement chauffés, parce que le roi craignait si fort la chaleur, que dans les plus grands froids, je ne lui ai jamais vu chauffer son linge. L’été, on tendait sur le grand balcon de la chambre du lever, des toiles qu’on arrosait avec des pompes et le roi s’amusait souvent à y pousser quelqu’un pour le faire mouiller, surtout quand c’était une personne qui paraissait tenir à l’élégance de l’énorme frisure en usage en ce temps-là.
La promenade favorite du roi était dans les combles du château, parce qu’il pouvait y aller seul et sans crainte d’y être troublé. L’inégalité des planchers, coupés de cheminées, de tuyaux, de toits, et où l’on