une fois dans la vie, se plaçaient pour attendre l’instant où toute la famille royale sortait, le dimanche, des appartements du roi pour aller à la messe, et traversait les huit salons qui y conduisaient.
Toutes ces pièces avaient leur nom d’après les sujets de peinture représentés aux plafonds ; c’étaient le Salon de Diane, de Mercure, de Mars, etc. Comme ils servaient de passage plutôt que d’appartements, les Suisses seuls y séjournant, ils n’avaient d’autre décoration que les peintures, les lustres et les dorures.
Dans le premier salon en tournant à droite, celui d’Apollon, était un trône sous un dais de damas cramoisi, mais qui ne servait jamais. Il était très-rare que le roi donnât des audiences du haut du trône, et ce n’était jamais sous celui-là. Dans cette même pièce était attaché, à la fenêtre, un thermomètre de cristal, où le roi venait, plusieurs fois par jour, constater les degrés de la température. En outre, un garçon du château en prenait note sur son registre trois fois le jour.
Dans le salon de Mercure, on voyait une pendule, célèbre autrefois, moins curieuse, aujourd’hui que la mécanique a fait des progrès si rapides. À chaque heure, des coqs chantaient en agitant leurs ailes. Louis XIV sortait d’un temple, et la Renommée, dans un nuage, venait couronner le monarque au bruit d’un carillon.
Dans le salon de Mars, on avait placé ce beau portrait de la reine, par madame Lebrun, dont j’ai déjà