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forme, ils feront succéder la forme bactériologique, et, après la lutte des gaz délétères et des liquides enflammés, ils inaugureront la lutte des tubes de culture. Il faudra créer dans chaque pays allié un ministère des sérums. »

C’est donc là le fruit de leur savoir ! Et je songe à ce mot de notre bon Rabelais : « Science sans conscience est la perte de l’âme. »

Jusqu’à ce jour, jusqu’à eux, la guerre atroce, épouvantable, gardait, du moins encore parmi les nations formées sur les ruines de l’empire romain, un visage d’homme, quelque chose qui, dans sa fureur même, rappelait le grec ingénieux ou le rude latin, inventeurs de tous les arts de la paix et de la guerre. La guerre avait ses lois, sa mesure ; des classiques comme Napoléon y pouvaient exercer leur génie. Les Allemands ont ôté à l’art des armes tout ce qui lui restait encore d’humain. Ils avaient tué la paix ; ils tuent la guerre. Ils en font un monstre qui ne peut vivre : il est trop laid.

Debout pour la dernière guerre ! À l’œuvre ! Courage ! Ô Grande-Bretagne, reine des mers, toi qui aimes la justice, ô sainte Russie, géante au cœur infiniment tendre, ô belle Italie que mon cœur adore, ô Belgique héroïque et martyre, ô fière