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résolus, eussent barré le passage si un homme de Malis, nommé Éphialte, n’eût découvert à Mardonius un sentier peu connu qui n’était point gardé et par lequel les Barbares pénétrèrent en Grèce. Se voyant tournés, les Grecs se retirèrent pour combattre ailleurs, à l’exception de quatre cents Thébains, des sept cents Thespiens et des trois cents Spartiates qui eurent pour agréable de faire à la patrie le sacrifice de leur vie. Les Perses s’étant emparés d’Athènes, vide de combattants, massacrèrent les vieillards, pillèrent le temple et incendièrent la citadelle. Cependant les Athéniens, retirés sur trois cent quatre-vingts galères, détruisirent dans le détroit de Salamine douze cents vaisseaux perses.

Xerxès repassa seul en Asie dans la barque d’un pêcheur. Il laissait Mardonius en Grèce avec trois cent mille hommes. Les Barbares ravagèrent l’Attique, brûlèrent ce qui restait d’Athènes, et passèrent en Béotie. Un an après la fuite du grand Roi, Mardonius fut vaincu et tué à Platée, au pied du Cithéron. Et le même jour les Athéniens et les Spartiates alliés coulèrent au promontoire de Mycale les navires perses qui avaient échappé au désastre de Salamine.

Ainsi se vérifièrent jusqu’au bout les paroles de