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rime. N’importe ! C’est un peuple qui veut honorer notre saint patron dans l’Anjou, cette terre qui a noblement partagé avec la Bretagne les luttes pour la foi et la religion dans nos jours de tristesse et d’oubli. À Tréguier, on cachait ses reliques et dans l’Anjou, l’on chantait toujours ses vertus !

Le Cantique à saint Yves, signé Yvonne de Lannion, vient d’être édité. Nous le donnons pour clore la série des cantiques français que nous n’avons pu reproduire qu’en partie. Il porte l’approbation de Mgr Bouché.


O Trécor, chante à tes campagnes
L’honneur de posséder ton saint prêtre breton,
Jusqu’au delà des mers, aux échos des montagnes,
De saint Yves redis le nom !

Béni soit le manoir antique,
Où saint Yves reçut le jour ;
Béni soit le sol d’Armorique
Empreint des pas de son amour.

Nulle douleur, nulle infortune,
Frappant son seuil hospitalier,
N’a pu se trouver importune,
Au cœur qu’elle venait prier.
 
La charité qui le transporte
Fait qu’il héberge le Sauveur :
Un pauvre attendait à sa porte

Il le reçoit, c’est le Seigneur !