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une bibliothèque assez variée et l’on peut y lire ou emporter les ouvrages chez soi. Les familles des sociétaires sont visitées tous les mois par les patrons, et un bureau de charité pourvoit à leurs plus pressants besoins. Un ouvroir y est annexé ; les jeunes filles y trouvent de l’ouvrage, et les vieillards ont un atelier pour teiller le lin qu’on livre pour être filé à domicile, et les pauvres de l’hôpital font jouer leurs métiers de bon matin, pour en faire de belles pièces de toile. Les enfants sont nourris à l’asile, des restes qu’on y apporte de tous les ménages de la ville. La Société a prévu tous les besoins : une caisse des loyers reçoit le superflu accidentel de l’épargne du pauvre, qui voit sans inquiétude approcher le terme fatal où il devra payer son modeste logis. Un prêtre zélé et charitable, M. l’abbé Guichet, mort curé de la ville, a fondé cette œuvre de Saint-Yves, avec l’aide d’une religieuse du Saint-Esprit, d’une grande capacité. Leur mémoire est toujours vénérée à Tréguier. M. le Goff, le sympathique archiprêtre de la ville, et les Sœurs de la Providence, ont trop à cœur tout ce qui regarde le culte de Saint-Yves, pour ne pas continuer ou étendre encore davantage une œuvre qui répond si bien à la grande charité de leur illustre patron.