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portée de tout le monde, devant une nombreuse assistance. Le pape Jules II établit, près de l’église de Saint-Yves, un hôpital qui rendit les plus grands services aux malades et aux pèlerins bretons. (Congrès archéol. de France, 1887). La confrérie des avocats existe toujours à Rome, et compte dans ses rangs d’illustres personnages. Benoît XIV en fit partie pendant qu’il n’était encore que l’avocat Lambertini. C’est elle qui donne l’impulsion aux travaux de restauration de l’église de Saint-Yves, que les Bretons attendent avec impatience.

Au commencement du dernier siècle, un célèbre jésuite, le P. de la Rue, fit un très beau panégyrique de notre saint dans son église à Paris, devant une imposante assemblée d’avocats et de jurisconsultes distingués. Il le leur proposait comme le modèle des avocats et des juges. « Yves, dit-il, consacra tout son travail à la charité ; il ne lui faut pas d’autre récompense que le mérite de l’avoir pratiquée, surtout à l’égard des pauvres. Il s’en déclara le tuteur et l’avocat, et sans rien attendre d’eux, mais leur remettant tout ce qu’il aurait pu en exiger, il s’estime assez payé de ses soins, par le seul plaisir de relever les faibles qu’on opprime, et d’en être la ressource. Prenez garde, ajouta-t-il, en se