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À Nantes, des particuliers en bâtirent un auprès de l’église Notre-Dame : il était sous le vocable de saint Julien, et ressemblait assez à ces asiles de nuit que l’on vient de créer, il y a peu d’années. Vitré fait remonter le sien au XIIe siècle. C’était comme celui de Tréguier, qui pouvait bien dater de la même époque, une maison où l’on recevait quelques malades de passage. L’hôpital de Saint-Brieuc, fondé pour donner asile aux malheureux atteints du mal des ardents, porta naturellement le nom de Saint-Antoine, qui passait pour guérir de ce mal affreux. Il serait inutile de nous étendre davantage sur ces sortes d’établissements, bien que nous soyons persuadé que la charité de saint Yves pour les pauvres et sa singulière tendresse pour les malades, ont exercé une grande influence sur ces pieuses fondations desservies jusqu’à nos jours par d’humbles et modestes religieuses, dont les soins admirables rappelleront toujours le zèle infatigable et dévoué du saint curé breton. Il est rare qu’il n’y ait pas au moins une salle qui porte son nom dans chacun de leurs établissements.

La souffrance corporelle est sans doute une grande épreuve pour notre pauvre humanité ; mais il y a quelque chose de plus terrible encore,