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Les Franciscains, de leur côté, à partir du XVIIe siècle, ont inséré sa fête dans leur calendrier et célébré son double office dans leur bréviaire et leur missel. C’est une forte présomption, nous n’en disconvenons pas, mais c’est tout. Nous nous garderons bien cependant d’y contredire, aussi bien que de produire les raisons de ceux qui ont fait admettre une opinion contraire, quelque pieuse qu’elle soit, ne voulant pas introduire de discussions dans ce travail où nous avons voulu présenter tout d’un trait la vie de saint Yves.

L’insertion de sa vie dans un ouvrage récent qui donne l’histoire abrégée des plus zélés serviteurs de saint François, n’a pas détruit la conviction de ceux qui n’ont vu dans notre saint, qu’un humble et saint prêtre, modèle du clergé paroissial, qui n’a cherché d’autre couronne que celle de son sacerdoce !

Après les ordres religieux, on pourrait signaler quelques paroisses, qui ont montré et montrent encore, chaque année, une dévotion extraordinaire à saint Yves. Ici, je n’aurais sans doute que l’embarras du choix, surtout au pays de Tréguier. Je prendrai pour exemple celle de Kerfot, en Goëllo, dont nous avons déjà dit un mot. Les habitants prétendent posséder le bâton de saint Yves, dont on