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et le cœur ! Le marin qui voit de loin le clocher de son église, se découvre et le prie ; l’humble batelier qui descend ou remonte le large estuaire du Jaudy, commence à réciter, tout haut, la prière du soir ou du matin, dès qu’il entend l’Angelus de saint Yves, et ses compagnons lui répondent avec une touchante piété et un entrain admirable ! Honneur à M. le vicomte de Roquefeuil, le maire bien-aimé de la commune, qui restaure cette église et son clocher de ses propres deniers et avec une élégance qui rendra ce sanctuaire, déjà vénérable à tous les points de vue, un des plus beaux sanctuaires de la Bretagne : saint Yves mérite bien ce zèle et ce dévouement qu’il récompensera au centuple.

Parmi les ordres religieux qui se sont montrés particulièrement dévots à saint Yves, il faut citer surtout les religieux de saint François. On sait combien notre saint leur était attaché. Ils furent partout ses directeurs et ses maîtres. On a cru même, et les leçons de notre bréviaire le donnent à entendre, on a cru que saint Yves s’était fait inscrire, dès le commencement, parmi les Tertiaires de cet ordre, et qu’il y conforma exactement sa vie : jampridem ordini tertiariorum Bti Francisci nomen dederat, etc.