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serait venu lui-même, à Tréguier, installer les religieux de sa congrégation que cet évêque y avait appelés. Avec quelle ferveur l’apôtre de la charité aura prié sur la tombe de saint Yves, l’humble prêtre qui, trois siècles auparavant, porta si loin l’amour des pauvres et le zèle du salut des âmes !

Les autres évêques de Tréguier et les nombreux abbés de ce diocèse, aujourd’hui supprimé, se sont, tour à tour, agenouillés sur ces dalles, qui recouvrent les restes du bienheureux Yves de Kermartin ; et Monseigneur l’Evèque de Saint-Brieuc et Tréguier, en interrompant chaque année ses visites pastorales, pour venir en personne célébrer sa fête à Tréguier, montre autant, et plus peut-être, que tous ceux qui l’ont précédé sur le siège de saint Tugdual, combien est grand son amour pour l’humble curé qui jette, sur la plus belle partie de son diocèse, les reflets de sa sainteté et de ses éclatantes vertus.

Des milliers de pèlerins viennent tous les ans, à la suite de l’Evêque, prier notre saint national et le remercier des faveurs signalées obtenues par son intercession. C’est une grande et pieuse manifestation, à laquelle personne ne veut rester étranger ; et ceux qui ne peuvent assister à cette belle fête, y sont au moins présents par la pensée