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saint Vincent Ferrier. Callixte III, successeur du pape Nicolas, chargea le cardinal de Coëtivy, encore un breton, de faire un rapport sur les miracles et la sainteté de cet autre émule de saint Yves, et saint Vincent Ferrier reçut l’année suivante les honneurs de la canonisation (1455).

On ne sait par quel dessein providentiel, une partie importante des reliques de saint Vincent ont été transportées à Pleubian, près Tréguier. Il n’y a pas d’authentique, il est vrai, mais la tradition et l’analyse des ossements conservés de temps immémorial dans cette église, semblent une preuve péremptoire. Ces reliques sont conservées dans la base en bois recouverte de lames d’argent, d’un buste de saint Vincent qui a disparu. Le reliquaire est partagé en neuf parties par des cloisons, et chaque ossement porte imprimé le nom de saint Vincent Ferrier. L’analyse a démontré que ces ossements appartiennent à un homme d’une soixantaine d’années, qui devait être boîteux. On se demande si Mgr Hamon, frère de l’abbesse de Saint-Georges, n’aurait pas donné ces reliques à cette abbaye, qui les aurait fait parvenir à Pleubian, où existait un des plus célèbres prieurés de cette communauté, et cela pour les dérober aux Espagnols qui cher-