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reaux de sa prison du Guildo, rencontrant le duc son frère et son meurtrier, l’assigna de sa part à comparaître dans quarante jours au tribunal du juge suprême, ce qui arriva en effet, nous dit l’histoire.

Le clergé du moins a toujours combattu ces superstitions, et si les prêtres se sont prêtés à ce culte vicieux, c’est par surprise. On vient en effet demander une messe à saint Yves, se gardant bien d’ajouter pour quels motifs. Le prêtre dit la messe, ne demandant à Dieu, bien entendu, que ce qui est utile pour le salut de leur âme, et non la mort de leurs ennemis. Si quelquefois cependant il s’en est trouvé qui ont déclaré leurs intentions criminelles, le prêtre les a instruits de leurs devoirs, de la charité qu’ils devaient à leur prochain et du soin que l’on doit laisser à Dieu de faire connaître la vérité. Presque toujours ces pauvres gens s’en retournent tout consolés, en remerciant saint Yves de leur avoir obtenu la grâce de ne pas succomber à leurs mauvais désirs.