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nières saluent celles de saint Tugdual et de saint Yves, puis se donnent l’accolade traditionnelle et entrent dans la grande église, où chacune a sa place réservée. Le clergé est nombreux, Monseigneur préside la grande fête, et l’office pontifical commence avec plus de majesté peut-être que du temps de Geffroy de Tournemine, d’Yves de Bois-boissel et des autres évêques du temps de notre saint.

À la fin de la messe, après le sermon d’usage, la procession se met en marche pour l’église de saint Yves ; mais il faut du temps pour que cette foule compacte, pieuse et recueillie, puisse se former en rang. Chaque paroisse prend la place qui lui est désignée ; les pèlerins qui sont venus isolément ou ensemble, des pays de Goëllo et de la Presqu’île, se mêlent à ces groupes, mais tous voudraient rester autour des reliques pour les vénérer. La musique du Petit-Séminaire alterne ses chants avec les plus beaux morceaux préparés pour la circonstance : les curieux qui ont déjà fait leur pèlerinage s’échelonnent sur les fossés, le long du parcours, et les pauvres qui ne sont pas moins nombreux, font sur tous les tons, un appel touchant à la charité des passants. On arrive à l’église, autrefois la chapelle de Kermartin.