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bienheureux sur la pierre et le bois. Dans leurs compositions, bien simples et bien primitives quelquefois, ils ont voulu représenter le saint tel qu’ils le concevaient dans l’idéal de leur pensée. C’est toujours le prêtre humble, charitable et savant à la fois : un livre, une bourse, un maintien recueilli, cela suffisait, et ils l’ont rarement manqué ! Qu’on visite nos églises, les plus riches comme les plus pauvres, ces dernières surtout, et l’on trouvera, dans quelque niche d’un beau rétable ou un coin quelconque peut-être isolé, une statue plus ou moins bien sculptée, revêtue de plusieurs couches de couleurs heurtées, mais toujours reconnaissable, du grand saint de la Bretagne.

§ XIX. — Culte de saint Yves à Tréguier.

Dès les premières années de ce siècle, aussitôt qu’on eut purifié les temples et relevé les autels, Tréguier songea, pour se consoler de la perte de son évêque, et montrer sa dévotion à saint Yves, à rehausser par la liturgie, l’éclat de la fête de ses patrons. Une petite brochure ou plutôt un petit manuel fut imprimé à cet effet. On y trouve une histoire abrégée de saint Yves, un office propre du