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exceptions, et Lannion, autour de laquelle saint Yves a vécu pendant près de vingt ans, n’a ni rue ni place qui rappelle son nom. Je regrette infiniment d’avoir à le constater. On l’invoque du moins dans la chapelle de la Providence, et sa statue se voit à l’un des piliers de l’église du Bally où elle est toujours accompagnée de fleurs et entourée d’ex-voto. Tréguier d’ailleurs est dans le même cas.

Parmi les paroisses qui se sont érigées sous le vocable de saint Yves, il faut citer, en première ligne, celle de Louannec où, comme on le comprend, tout est rempli de son souvenir et embaumé de ses vertus. Sa fête y est chômée par la volonté des habitants, et, bien qu’elle se célèbre le même jour qu’à Tréguier, l’affluence y est considérable. La procession se fait autour du bourg et devant la belle propriété de la Villeneuve qui ce jour-là s’enguirlande de fleurs et de verdure sur tout le parcours. On y chante les hymnes et les cantiques composés en l’honneur du saint : et le discours du pardonneur, — ainsi s’appelle celui qui préside à la fête — a pour sujet quelqu’une des vertus du saint pasteur qui a évangélisé ce pays. Ce jour, on ne parle que de saint Yves, on ne prie que lui, et chacun des habitants en rentrant le soir dans