mine. Pendant sa captivité, il fit des vœux qu’il accomplit religieusement. Parmi ces vœux, il faut noter celui de donner à saint Yves son pesant d’argent destiné à lui édifier un tombeau. Pour exécuter ce vœu, Jean V entreprit, immédiatement après sa délivrance, la construction de cette magnifique chapelle, que l’on admire entre toutes à la cathédrale de Tréguier, connue sous le nom de chapelle du duc, et qui devait abriter à la fois les reliques de saint Yves et les restes du prince lui-même. Le vœu du pieux duc représentait un poids d’argent de trois cent quatre-vingts marcs, ce qui valait près de deux cent mille livres de notre monnaie. Le vœu de Jean V ne dut être exécuté que vers 1420, c’est-à-dire près d’un siècle après la mort de saint Yves, et soixante et quelques années après la canonisation du saint. L’exécution de la chapelle fut confiée aux architectes qui, à cette époque, couvraient la Bretagne de leurs plus beaux chefs-d’oeuvre. Quant au tombeau, on dut appeler des ouvriers italiens qui avaient alors la spécialité de ces charmants bas-reliefs en albâtre, que nous trouvons encore dans quelques églises du XVe siècle. L’entrepreneur s’appelait Jacques de Hongrie, et la somme vouée par le duc ne lui suffisant pas, il
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