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fête ce jour-là, et les professeurs, accompagnés des étudiants, se rendaient en grande pompe à la porte de l’église pour recevoir l’évêque et le clergé.

Les églises de Chartres et d’Evreux honoraient aussi saint Yves ; et même dans le diocèse de Noyon plusieurs paroisses l’ont adopté pour patron. La Sainte-Chapelle de Dijon possédait de lui une très belle statue de marbre, le représentant entre le riche et le pauvre ; ce dernier arrivait à peine aux genoux du saint, les artistes ayant l’habitude, à cette époque, de donner aux personnages une taille correspondant à leur degré d’importance. Orléans, se rappelant que saint Yves y avait étudié le Droit, l’honorait comme le protecteur de son Université. À Pau, le parlement célébrait sa fête avec une magnificence incroyable : il faisait une procession en robes rouges, précédé de deux chœurs de musique, de voix et de toutes sortes d’instruments.

Anvers ayant reçu trois fragments notables des ossements de notre saint, qui avaient passé des mains de l’évêque du Mans entre celles de François Ier, puis de plusieurs princes de Portugal et d’Espagne, les religieux de l’abbaye de Saint-Sauveur les exposèrent à la vénération des fidèles, et l’inauguration s’en fit le 7 août 1672 avec une