Page:France - Saint Yves.djvu/249

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Noyers. Elle avait même un cimetière où quelques Bretons se sont fait un honneur de recevoir la sépulture. C’est dans cette chapelle que se trouvait la confrérie du saint, fondée pour rappeler aux étudiants les vertus de celui qu’ils avaient choisi pour patron. Ordinairement elle était composée de ces jeunes gens studieux, et des avocats tant de Paris que de la province.

Après Paris, ce furent les villes de Rennes et de Nantes qui donnèrent l’exemple de leur dévotion à saint Yves. Dans la première de ces villes, on bâtit en l’honneur du saint, une très belle chapelle qui a échappé, comme par miracle, à l’incendie de 1720. C’est un des rares monuments qui nous restent du vieux Rennes et il porte tous les caractères du XIVe siècle. À côté existait un beau cimetière, puis un hôpital non seulement pour les malades, mais aussi pour les pauvres, en souvenir de la grande charité de saint Yves pour ces malheureux.

Nantes, ayant une Université, s’empressa de la mettre sous la protection de saint Yves, et l’on érigea en son honneur une très jolie chapelle au haut de la rue des Halles. On y voyait les armes de Bretagne au chevet, et comme au siècle dernier elle tombait en ruines, on l’a relevée sur un plan très