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du duc, était ravi en admiration par la piété et la dévotion de l’humble prince, et s’écriait que, comme Yves, Charles était aussi un grand saint. Ce sont deux Saints du Paradis, disait-on de tous côtés. Duguesclin, le grand connétable, les confondant dans la même dévotion, avait ordonné par son testament «  qu’un pèlerin fût pour lui envéé en véage à saint Charles et à saint Yves en Bretaigne, et donné à chacun d’iceux cinq cents livres de cire. » D’autres églises, en France et à l’étranger, reçurent des parties des reliques du saint confesseur et bientôt son culte se répandit dans tous les pays.

§ XVII. — Culte de Saint Yves.

Dès l’année qui suivit la canonisation, quelques Bretons qui étaient à Paris résolurent d’ériger une confrérie en l’honneur de saint Yves, de bâtir une chapelle en son nom et d’y fonder quelques bénéfices. Ils en demandèrent la permission à Foulques, évêque de Paris, qui l’accorda volontiers, comme on le voit par ses lettres du lundi après l’Assomption de l’an 1348. Cette chapelle ou collégiale a subsisté jusqu’en 1823. Elle était située dans la rue Saint-Jacques et faisait le coin de la rue des