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du diocèse de Tréguier où le culte de saint Yves fut réduit à sa plus simple expression. Son office était seulement du rite double avec trois leçons, le 19 mai. Mgr David, de douce mémoire, a relevé le pardon de saint Yves et fait approuver à Rome un nouvel office, double de première classe avec octave, et la fête de la Translation a reparu dans la liturgie diocésaine. Elle se célèbre à Tréguier presque avec autant d’éclat qu’au 29 octobre 1347. C’est le commencement de la réparation due à la mémoire du plus grand saint de la Bretagne, reléguée, par une négligence que rien n’explique, au rang des saints les plus étrangers à notre pays.

Après les fêtes de la translation des reliques de saint Yves, on sépara le chef du bienheureux que l’on mit dans le trésor de la cathédrale. Il y fut enchâssé en un reliquaire d’argent doré, soutenu par quatre lionceaux de même métal et entouré d’une magnifique étole d’or où étincelaient les pierres précieuses. Les autres parties du corps du saint furent renfermées dans d’autres reliquaires, après qu’on en eût distribué aux Princes et aux Evêques qui en avaient demandé pour leurs diocèses. Charles de Blois, si dévot à Saint Yves, après avoir été définitivement délivré de sa prison, refit