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Le lendemain, ses paroissiens et ses amis, ayant appris que leur bon pasteur n’avait plus que quelques instants à vivre, accouraient en foule pour le voir une dernière fois, en faisant entendre partout leurs cris de désolation. Cette démarche le toucha vivement, mais il leur fit dire de ne pas se donner la peine de venir ; bien plus, de se consoler parce qu’il était dans l’état où il voulait être depuis longtemps, et qu’il avait demandé au bon Dieu de mourir ! Le samedi, à l’approche de la nuit, se sentant de plus en plus défaillir, le saint prêtre se confessa à Geffroy de Lanno, recteur de la Roche-Derrien, et supplia de ne pas tarder davantage à lui donner la communion du corps de son Sauveur. Après avoir reçu le Saint-Viatique avec la piété la plus édifiante, il demanda aussi à recevoir l’Extrême-Onction. Ce dernier sacrement, qui console et qui purifie, lui fut administré, avec une grande solennité, par Hamon Gorrec, vicaire de Tréguier, en présence de l’officialité, des chanoines et des prêtres de la ville, aussi bien que d’un nombre considérable de fidèles accourus de tous les côtés.

Le pieux mourant répondit aux psaumes et à toutes les prières liturgiques avec une touchante dévotion, sans pcidre de vue un instant le crucifix