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rait de la part du démon. Cette guérison ne fut pas sans doute la seule opérée par le saint prêtre, mais c’est celle dont les circonstances ont été relatées avec le plus de développements par un témoin oculaire.

Yves pressentait que sa fin approchait, et dans l’ardeur de son zèle, il se livrait avec plus de force encore au ministère de la parole et au soin des âmes. Il interrompit cependant un instant ses travaux pour faire son testament et disposer en œuvres pies, des biens dont il avait hérité de ses parents. Voici l’abrégé de ce document. « Moi, Yves Héloury, je lègue par ce testament à la chapelle que j’ai fondée en l’honneur de notre Seigneur Jésus-Christ, de sa très sainte Mère, du bienheureux saint Tugdual, son confesseur, avec la maison qui y est contiguë, bâtie par moi, de mon propre bien et de la part d’héritage qui m’est échue de mon père Héloury et de ma mère, située dans les limites du Minihy, autant que me le permettent les usages et coutumes, avec l’autorisation d’Alain de Bruc, évêque de Tréguier, savoir : trente livres à prélever sur les dîmes du Quenquis et les biens échangés, tels qu’ils existent maintenant, pour venir en-aide à la dite chapelle et aux prêtres qui la desservent