Page:France - Saint Yves.djvu/201

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

§ XIII. — Dernières années de Saint Yves. Sa mort.

Le saint recteur de Louannec continuait, au milieu de fatigues sans nombre, sa vie de mortification et de zèle sacerdotal. La renommée portait au loin les prodiges qu’il opérait, chaque jour, par ses prières et ses prédications. Il n’était pas une paroisse qui ne désirât l’entendre prêcher, et pour répondre à toutes les instances, il était obligé de se multiplier au-delà de ce que permet la prudence humaine. Dieu seul pourrait nous dire toutes les conversions qu’il opérait. Les auditeurs le suivaient d’une paroisse à l’autre, et les démons, tremblant à sa voix, sortaient des mal-r heureux qu’ils possédaient, pour rentrer dans leur affreux séjour. «  Un jour, dit Yves L’Hauspice ou L’Hostis, j’entendis parler de quelqu’un qui était possédé du démon. Je l’amenai au recteur de Louannec, et il me suivit sans difficulté. Yves l’interrogea et lui demanda si c’était vrai que le diable le possédait. — Oui, répondit ce malheureux, et très souvent il me tourmente en me faisant entendre sa voix. — Commencez, lui dit le saint, par confesser tous vos péchés. — Après sa con-