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faire autant pour ses statues en les reproduisant par la photographie. Tout cela ne nous donnerait pas encore le vrai type de saint Yves, mais nous pourrions au moins nous mettre ainsi en communication d’idées avec tous ceux qui ont honoré avant nous l’illustre saint qui fait la gloire de notre pays. Il y a certaines choses qu’il ne faut jamais omettre, sous peine de n’être pas compris : sa liasse de papier, son bréviaire pendu au bras, la bourse de ses aumônes et sa barrette à quatre angles[1]. Avec ces signes caractéristiques, le paysan breton comprendra toujours saint Yves. Les savants préféreraient l’aumusse, le grand manteau à fourrures, et cependant nous avons vu le peu de cas qu’en faisait le saint durant sa vie. Faut-il cependant, par je ne sais quel esprit de réalisme qui travaille notre époque, représenter le saint en haillons, nu-pieds, la tête découverte ? Non. Il y a quelque chose de divin qui doit rejaillir jusque sur les traits d’un bienheureux. En peinture, cette pensée se traduit par un nimbe ou auréole ; en sculpture, on lui donne des vêtements qui sentent un peu la transfiguration.

  1. Ces signes iconographiques peuvent être simplement de convention pour distinguer les images des Saints.