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ensuite à ces derniers et leur distribuait les aumônes accoutumées. À midi, il retenait les deux prêtres à dîner, partageait avec eux son maigre repas, puis priait et étudiait jusqu’à l’heure des vêpres qu’ils récitaient ensemble. Il s’entretenait ensuite avec eux de quelques sujets de piété et leur faisait la conduite, tantôt vers la Roche, tantôt vers Tréguier, pour recommencer le lendemain. On ne sait ce qu’il faut le plus admirer dans ces scènes d’un âge déjà bien éloigné de nous, ou le zèle du saint prêtre ou l’ardeur de ses deux pieux amis, qui avaient compris tout ce qu’ils pouvaient tirer de profit des leçons et des vertus du grand apôtre breton.

§ XI. — Saint Yves restaure la cathédrale de Tréguier.

Quand le jeune Yves de Kermartin reçut le baptême dans la cathédrale de Tréguier, on ne pouvait guère prévoir que cet enfant était destiné par la Providence à restaurer ce vieil édifice. Nous aurions hésité à introduire ce fait dans notre modeste récit, si nous n’avions été encouragé à le faire par l’autorité du P. Maurice Geffroy, qui écrivait vers la fin du XVe siècle, et sur lequel s’est appuyé le P.