Page:France - Saint Yves.djvu/182

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

modeste, plus simple, plus conforme à la pauvreté volontaire et à l’humilité admirable du bienheureux prêtre qui l’a sanctifié.

« Chaque jour, continue notre historien, en traduisant avec élégance l’abrégé de la Vie du bienheureux par le P. Maurice, chaque jour, à moins d’empêchements graves, Yves célébrait le saint sacrifice de la messe. Avant de se vêtir des ornements sacrés, il se prosternait au pied de l’autel, les bras en croix, le front baissé et recouvert de son capuchon, et il priait longtemps. On entendait ses sanglots ; les larmes coulaient le long de ses joues amaigries, jusque sur ses vêtements, et il répétait sans cesse : « O Jésus, fils de Dieu, créez en moi un cœur pur, et faites pénétrer jusque dans mes entrailles l’esprit de votre justice. » Il versait d’abondantes larmes en récitant le Confiteor, et ses larmes redoublaient pendant le saint Canon. Aux élévations, c’étaient des transports inexprimables d’amour, qui se traduisaient par des effusions et des sanglots. En vain cherchait-il à les dissimuler, les assistants en étaient profondément touchés et mêlaient souvent leurs larmes à celles du saint prêtre. Un jour même, pendant la consécration, on vit un éclair instantané illuminer le calice et l’entourer d’une