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tant ; ils se jetèrent aux pieds de celui qu’ils appelaient déjà un saint, et le remercièrent avec effusion. Yves se contenta de leur dire de vivre en bons chrétiens et continua sa route. C’est le fils même de l’entrepreneur, alors recteur de Mantallot, qui atteste ce prodige comme l’ayant entendu répéter souvent par son père. Ce pont a sans doute été fait et refait plusieurs fois depuis ; mais le souvenir de l’intervention divine, à la prière de saint Yves, y restera toujours attaché, qu’il soit en bois, en pierre ou en fer, comme maintenant, et nul ne le passera sans invoquer le bienheureux !

§ IX. — Saint Yves dans le ministère paroissial.

Dans l’Office primitif qu’on a imprimé à la fin des Monuments Originaux, il est dit qu’Yves de Kermartin, après avoir été avocat et officiai, devint prêtre, puis curé, montrant avec soin, par ses prédications, le chemin du ciel aux paroissiens qui lui furent confiés. Le ministère paroissial comprend, sans doute, l’administration des Sacrements de l’Eglise, comme aussi le soin et la visite des malades, et nous savons bien que notre bienheureux ne manqua jamais de remplir ses devoirs de pasteur avec