Page:France - Saint Yves.djvu/121

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

personne. Les paroisses étaient des bénéfices auxquels les fondateurs se réservaient le droit de nommer. À leur mort, ce droit revenait généralement à l’Évêque diocésain. Tel était le cas de la paroisse de Trédrez, alors vacante, et ce bénéfice fut attribué à Yves Héloury de Kermartin. Avec Loquémau, sa trève, elle devait offrir des avantages sérieux dont profitera le nouveau recteur pour soulager les pauvres alors si nombreux.

L’ordination d’Yves de Kermartin dut avoir lieu vers l’an 1285. Quoique bénéficier de Trédrez, il n’était pas tenu d’y résider, ou du moins son Évêque pouvait l’en dispenser. C’est ce qui arriva probablement dès les premiers jours après son ordination, car Alain de Bruc, qui connaissait sa haute compétence dans le Droit, en fit aussitôt son officiai. Il n’est pas question d’un second officiai, comme nous le verrons plus tard, de sorte que le recteur de Trédrez fut seul à remplir la fonction de juge à la place de l’Évêque. C’était une nouvelle phase dans sa vie. À cette époque, les intérêts du monde et ceux de l’Eglise étaient souvent confondus, et l’official devait être juge, non seulement pour les causes ecclésiastiques, mais souvent aussi pour les causes civiles. Les biens de l’Eglise, légués pour