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tique pouvait avoir avec les Coutumes de chaque province.

L’Ecriture-Sainte, qu’il n’avait pas encore étudiée, eut pour lui le plus vif attrait. Aussi s’adonnat-il à cette étude, qui devrait être regardée comme la base de la religion, avec toute l’ardeur de ses jeunes années ; et toute sa vie il continua depuis à porter sur lui le texte sacré qui, lui servait même souvent d’oreiller pour ses heures de repos. Après le cours d’Ecriture-Sainte, la théologie occupait tout son temps libre. On l’enseignait alors, suivant la méthode de Pierre Lombard, le savant évêque de Paris et le maître de saint Thomas d’Aquin ; elle se divisait en quatre parties appelées Livres des Sentences, et se basait sur la tradition des Pères de l’Eglise, contre laquelle viendront éternellement se briser les sophismes de toutes les écoles de l’hérésie. Le premier Livre traite de Dieu ; le second, des Anges ; le troisième, de Jésus-Christ fait homme, et le quatrième, des Sacrements, y compris la mort, le jugement, le paradis et l’enfer. Yves, étudiant ce quatrième Livre sous la direction de Raoul, qui était en même temps le guide de sa conscience, fut tellement pénétré de la crainte des jugements de Dieu